Bienvenue au Guatemala!

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Lac Attitlan, Guatemala

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dimanche 21 avril 2013

Mon ami Bachir Maman Fifi



Nous rencontrons parfois sur notre route,  des gens qui nous touchent d’une façon un peu plus significative, des personnes qui laissent des traces au cœur de nous-mêmes.  Bachir est l’une de ces personnes pour moi.

Nous nous sommes rencontrés alors qu’il était conseiller à l’ambassade du Niger au Canada.  En fait, à mon retour du Niger en 2002, il fut le premier à qui j’ai raconté mon aventure au Niger.  Il m’avait écouté avec une immense attention et à la fin de mon récit, il m’a dit :

      -  Tu sais, quand j’avais 12 ans, ma mère m’a envoyé passer une semaine avec la famille en brousse pour que je m’endurcisse en expérimentant la vie nomade de mes ancêtres. J’ai trouvé cela très difficile.  Toi, ce que tu viens de vivre, est encore plus difficile, plus long que ce que j’ai réussi à faire.  La vie est dure là-bas. Tu es très brave.

Bachir savait ce que je venais de vivre. Il ressentait dans ses tripes ce que j’avais ressenti. Depuis ces instants, un lien invisible nous unit, par delà les frontières, par delà les continents. Ni le temps, ni l’espace ne peut l’altérer.

Ce soir, Bachir m’a invité à souper avec sa famille. À 18 :00, il passe me chercher dans son automobile… Je n’étais pas encore assise qu’un fou-rire éclate.  C’est moi qui ai l’habitude de conduire!  Jamais, je n’ai vu Bachir au volant.   

        -  Louise, tu veux prendre le volant?, dit-il en riant de bon cœur.
J’ai passé mon tour.
    -  Voyons ta façon de conduire dans le sable!  En fait, c’est comme la conduite dans la neige…  

Ses enfants nous attendaient dans la rue, devant la porte de sa maison. À l’intérieur, toute la famille s’était réunie pour l’occasion. C’était une grande fête de famille et je me suis sentie, d’emblée, bienvenue, acceptée chaleureusement comme un membre de la famille, élargie bien sûr.  C’est ça aussi l’Afrique! C’est ça aussi le Niger!


La femme de Bachir avait préparé un festin africain : du poulet avec sauce, du riz, des frites, et du capitaine.  Attention!  Pas le capitaine du bateau…  Comme le dit bien mon amie Hélène Mousseau, « En Afrique, le capitaine est un poisson, l’avocat, un fruit et le gendarme, un oiseau. » Nous avons mangé du succulent capitaine… venu directement du fleuve Niger.

Puis, nous avons échangé sur l’avancement de mon travail, sur le sien. Bachir est maintenant conseiller du premier ministre du Niger. Et nous avons concocté des plans, exactement comme nous avions l’habitude de le faire pendant son séjour au Canada. Rien n’a changé entre nous.

Il m’a enfin fait faire le tour du propriétaire de son domaine privé.  Il a une très grande cour et dans sa cour, une mini ferme avec des moutons, un jardin, des arbres et la chambre à coucher. Oui! Toute la famille dort à la belle étoile sous des filets qu’ils installent la nuit venue. Ah! Les chanceux!  L’air est bon la nuit et le ciel, étoilé.  Ça vaut bien mieux qu’un 5 étoiles… Ils ont des millions d’étoiles…

J’ai fait connaissance avec son oncle, qui, lui aussi,  a écrit un livre.  Nous avons essayé d’échanger mais c’était difficile à cause de la langue. Il parlait Haoussa, tamacheck et arabbe.  Une photo vaut bien mille mots. Voilà!

Je suis rentrée le cœur léger, heureuse d’avoir cotoyé la belle grande famille de Bachir au Niger.  Nous nous reverrons.   InchAllah!

 Louise


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