Mes nouveaux amis de l'ONG Amman Imman, Ariane et Denis m’ont
invités à souper avec leur petite famille.
Aux environs de 18:00, mon cellulaire sonne. Ils sont venus me chercher,
question de me faciliter le transport.
Aussitôt arrivée, je découvre une grande
famille étendue, à l’africaine. Magnifique! Ariane, Denis et leurs deux bambins
vivent dans une jolie maison et le gardien, sa femme et ses trois enfants
vivent à côté, dans la cour, dans une autre jolie maison. Puis, il y a Zélika, la
gardienne des enfants. Je l’avais rencontrée à la piscine. C’est la famille!
Leur maison est accueillante, chaleureuse
avec de grandes pièces communes, trois salles de bain et trois chambres dont l’une
est transformée en bureau. Dans les chambres, pas de lits à l’occidentale, que
des lits touaregs ou des matelas déposés sur le sol. (J'ai oublié de photographier les lits touaregs ou peuls. C'est le même style de lit)
Ariane a préparé un grand bol de salade
verte. Elle me demande :
- Tu manges à l’africaine?
- Tu manges à l’africaine?
- Bien sûr, ça va.
- Viens, nous mangeons dans la cour.
Une natte a été déroulée sur le sable
chaud, presque brûlant. Elle y dépose au centre, le bol et quelques
fourchettes. À une main, à deux mains
dans le plat ou à l’aide d’une fourchette, la salade disparaît bien vite. Je remarque que quelques membres de la famille
restent à l’écart. Ariane m’explique qu’ils n’aiment pas la salade.
Le mets principal ne tarde pas à venir au milieu de la natte. La femme du gardien apporte une dune de nourriture servie dans une immense assiette ronde en métal. Il y a beaucoup de riz, de légumes – des carottes et des aubergines – et au dessus, de grands morceaux de poisson frit. «De la carpe », me dit-on. J’ai à peine le temps de prendre des photos que tous les membres de la famille élargie s’approchent pour déguster ensemble ce mets, je dirais, « béni des dieux ». C’est presque perceptible…
Puis, chacun à son tour, nous nous retirons
de la natte, l’estomac comblé. La vie est tout de même bonne.
Le gardien quitte l’enceinte quelques
minutes et rapporte des braises. Il y
aura du thé. Cette idée me réconforte…
Je me souviens du thé du désert.
Pendant que Zélika et Ariane préparent les enfants pour la nuit, Denis installe un ordinateur portable sur
une petite table dans la cour. Ce soir, assis sur des chaises tressées à
l’africaine et déposées sur la natte, nous regardons le film de mon fils
Matthiew, « Tagayet ». Le film relate notre voyage en 2005-2006 pour
aller voir le puits qui venait d’être creusé à peu près dans l’environnement ou
j’avais vécue avec mes amis Peuls en 2002. Le film nous transporte dans le
nouveau village de Tagayet, près du puits.
Un thé sucré à portée de la main, au son de la musique de Daniel Bouliane, les images du désert remplissent l’écran et l’espace qui nous entoure…
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