Niger -4 Ballade en pirogue sur le fleuve Niger

Samedi de Pâques en après-midi.  La température atteint un degré presque infernal.  45C à l’ombre. Je rêve de neige et de ski… Je me cache dans ma chambre climatisée pour dormir.  À cette température, mon corps quémande du sommeil et encore plus de sommeil.  Je tombe rapidement dans les bras de Morphée jusqu’à ce que le chant d’un coq me réveille.  « Ohlala, déjà le petit matin! »  Je jette un coup d’œil sur l’heure. « Non! Il est 15 heures trente. » J’ai dormi une seule heure! Une heure qui m’a semblé une nuit entière.


Vite! C’est l’heure de partir vers le fleuve.  Pas de panique… Ici, TOUT se fait au ralenti.  Je prépare chapeau, crème solaire, anti-moustiques, manches longues et de l’eau en quantité. 
 

Bientôt, un taxi nous emmène sur les berges du fleuve. Nous descendons une pente douce sur un sentier de terre battue et heureusement sèche. Le soleil frappe toujours aussi fort.  Nous traversons de grands jardins (pas les jardins de Métis bien sûr)  où poussent des légumes que je ne reconnais pas.  « Quels sont ces légumes? » « C’est pour la sauce, » me répond notre guide.  « Oui, je connais! Le riz avec sauce aux feuilles! »  Voilà! J’ai trouvé les feuilles.
 

La pirogue est longue et surmontée d’un toit pour nous protéger du soleil. Un vieil homme et deux jeunes garçons nous attendent patiemment. Aussitôt installés sur des matelas plus ou moins confortables, le moteur grogne. La pirogue est large et stable, pas tellement profonde ce qui nous permet de toucher l’eau chaude et pas très salubre du fleuve. Parlant d'eau...Des fissures dans le bois très âgé laissent entrer l'eau. L'un des jeunes garçons doit vider, à l'aide d'un contenant de fortune, l'accumulation d'eau au fond de la pirogue.  
 

La brise créée par le mouvement du bateau sur l’eau nous rafraîchit un peu et grâce au toit, les rayons du soleil ne nous atteignent pas.  Le long des berges, des femmes lavent le linge, les enfants s’éclaboussent dans l’eau pour s’amuser pendant que deux hippopotames se pratiquent à en faire un troisième….  On a droit à tout un spectacle.
 

Après deux heures de ce genre de ballade, le soleil se couche sur le fleuve Niger.  Toutes les couleurs de l’arc en ciel se sont donné rendez-vous pour nous offrir un spectacle à couper le souffle.


Nous terminons la soirée sur la terrasse du Grand Hôtel pour prendre un verre et souper en bonne compagnie.  J’arrêterai ici pour aujourd’hui…       


Louise