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Lac Attitlan, Guatemala

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samedi 13 avril 2013

Niger 11 - La pluie des mangues


La pluie des mangues se fait attendre.  

On me dit qu’à cette époque, chaque année, une pluie bienfaisante tombe sur le Niger, du moins sur le sud, là où poussent les mangues.  Cette pluie, généralement intense, tombe à point.  Pourquoi? Présentement, les mangues sont vertes et jeunes encore dans les centaines de manguiers de la capitale.  Je dis des centaines parce que j’en  vois partout et que j’adore les mangues.  Je peux à peine attendre qu’elles soient mûres. Et c’est grâce à cette pluie qu’elles mûriront et qu’elles se feront aguichantes dans tous les marchés de Niamey.


Aujourd’hui, elle est presque venue cette légendaire pluie.  Enfin, trois grains de pluie sont descendus du ciel et je les ai manqués.  J’étais à l’intérieur quand ils sont tombés.  C’était une toute petite pratique de la part de dame nature qui se prépare à inonder les manguiers,  et nous aussi  du même coup. Je crois que tout le monde attend, impatiemment, ce baume de fraîcheur de la nature.

Cependant, aujourd’hui,  il est venu un autre phénomène.  Et celui-ci, je l’ai vu.  Le vent!  Le vent s’est levé violemment d’un seul coup. Les habitués l’ont vu venir, moi pas. Le ciel s’est couvert de nuages foncés tout d’un coup, puis, des secousses de vent ont gonflé l’air chaud d’humidité.  J’ai senti l’humidité pour la première fois depuis mon arrivée… C’est bon mais l’humidité gonfle aussi la chaleur et la rend insoutenable.  Heureusement, cela n’a pas duré. Seul, le vent a continué à faire tourbillonner tout ce qu’il trouvait sur sa route.  Vous imaginez les fameux sacs de plastique dont j’ai parlé l’autre jour? Le ciel rempli de sacs  flottant dans le vent  tels les cerfs-volants sur la Place Tiennnamen à Pékin.

Le vent chasse aussi le sable fin du sol.  Cette fine poussière se retrouve soudainement à l’intérieur de mes oreilles, dans mes yeux et bientôt, dans ma bouche.  Je demande au chauffeur :

- Est-ce possible que des grains de sable soient dans ma bouche?
- Bien sûr. C’est de la poussière très fine.  Elle entre partout. 
- Regarde sur le bord des routes, lui dis-je.  Les gens continuent de cuire la viande sur les étals malgré tout ce sable….
- Eh oui, dit-il d’un ton désoeuvré en tournant un coin de rue achalandé. Ce sera l’assaisonnement.

Je me souviens de mon voyage avec Sanda en 2002. Je me souviens du riz-maca assaisonné aux grains de sable…

Mais la pluie des mangues,  elle,  se fait attendre.

Louise

1 commentaire:

  1. La pluie des mangues, en 1975 lorsque j'étais au Niger, était la première pluie de l'année, en principe elle tombait assez violemment. Le miracle que cette pluie accomplissait se situait à l'extérieur de Niamey, là où le sol rouge de latérite est sec et désertique. Après la pluie, en quelques heures, le sol verdissait et, rapidement, dans les jours qui suivaient, des fleurs très colorées, à tiges courtes, sortaient de terre. Le désert était devenu un jardin !

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