C’est la
coutume ici. Chaque maison engage son
gardien et chaque maison a sa cuisinière-ménagère ou son cuisinier-ménager. Enfin,
il y a beaucoup de maisons comme ça… Je
ne parle pas de ceux qui n’ont pas de maison ni de ceux qui vivent dans les
cases dispersées partout derrière les murs de toutes les rues ou tout
simplement le long des ruelles. Je parle des chanceux qui, comme nous, peuvent
se payer ce grand luxe.
Elle se
nomme Rachida. On l’a dénichée grâce à Fatou, la propriétaire de notre chambre
d’hôtes lors de notre arrivée, André et moi.
Elle nous a conseillé de la rencontrer tout d’abord et Rachida est
restée. Elle est notre cuisinière, magasinière, ménagère, femme à tout faire.
Même si la maison est immense et qu’on risque de s’y perdre, elle s’occupe de
tout.
On l’adore!
Rachida vient
du Bénin. Elle vit à Niamey pendant quelques mois et retourne au Bénin de temps
à autre revoir sa famille. Elle parle 3 langues : le béninois, le zarma et
le français de façon assez élémentaire, juste assez pour comprendre ce que nous
voulons manger chaque soir. Ça fonctionne!
Chaque
matin, Rachida se présente à l’heure prévue habillée de façon impeccable, très
propre et le sourire aux lèvres. Le
soir, avant de repartir, elle se douche, se maquille, s’habille en grande dame et
repart, le sourire aux lèvres, toujours. Elle a l’allure d’une grande star,
cette Rachida!
Entre le
matin et le soir, elle s’occupe à laver tous les planchers, tous les
jours. Elle fait le lavage, tout notre
lavage et tout le repassage. Elle part acheter les denrées fraîches pour cuisiner
notre repas du soir, à l’africaine toujours, et c’est toujours très goûteux.
Elle prépare une magnifique salade chaque midi et une assiette de fruits. Oui!
Nous sommes très chanceux!
Avant notre départ pour le travail le matin, elle demande :
- Et
ce soir?
L’un de
nous trois doit trancher à l’idée de manger du riz, du maca ou du riz-maca…
Pour la sauce, on doit choisir entre une sauce blanche ou une sauce brune mais…
on n’a pas encore compris la différence entre les deux. Alors, on choisit la
viande qui sera dans la sauce : du poulet, de la vache ou du poisson. Voilà! C’est toujours bon. Dernièrement, on a
testé les frites. Frites
alors, on en a eu! Vive le changement.
L’autre jour, pour la première fois, elle a mentionné sa petite fille de 3 ans.
- Mais
qui s’occupe de ta petite fille pendant que tu travailles ici?, je lui demande.
- C’est
ma mère. Ma fille vit au Bénin. Ma mère
s’en occupe.
- Tu
dois t’ennuyer parfois?
- Oui.
Photo?
Bien sûr,
je veux voir sa photo. Elle sort de sa poche une toute petite photo fripée sur laquelle
apparait le petit visage souriant de Nadia, la fille de Rachida. Telle mère, telle fille!
- Pourquoi
es-tu venue au Niger?
- Pour
le travail. Il
y a plus de travail au Niger qu’au Bénin?
Il semble
que oui puisqu’elle sourit.
Nous espérons vraiment qu’elle restera avec nous pendant ces trois mois. Elle fait maintenant partie de la famille… de notre famille élargie, comme on dit ici.
Yo Bob....!
RépondreSupprimerJe t'ai déjà dit qu'à ma première TOUTE PREMIÈRE soirée au Niger une bande de petits coquins sombres m'avaient faire une tournée des grands ducs dans les cafés plein air? Non hein.
La soeur de l'un d'eux s'appelait Rachida mais tout le monde était tellement nerveux d'oreilles et de langue que j'ai été séduit par le prénom de la pétite à évocation de cacaouète: j'avais compris ARACHIDA et je trouvais que ça fittait pas mal avec la culture d'arachides. Ça ouvrait la porte à une nouvelle variété de mots doux du genre: Viens par ici ma tite peanut... Tes photos sont évocatrices très. Bonne continuation
Salut Louise,
RépondreSupprimerMerci de nous faire voyager avec toi!
Meilleures salutations,
Jeanne Dallaire