Il y a quelques années, grâce aux
organismes Partage Tiers Monde de Gatineau, Solidarité Internationale Corcovado
de Rouyn-Noranda et DESI de Montréal (avec Richard Côté), une ONG de Niamey s’est déplacée jusqu’au
village de Tagayet afin d'offrir une
formation sur le fonctionnement d’une banque céréalière.
Il s’agissait vraiment d’enseigner à mes
amis nomades Peuls Wodaabes à vendre du mil à un bon prix, garder l’argent et acheter
d’autres sacs de mil lorsque les prix sont à la baisse. Ainsi de suite, année
après année... Voilà ce qu’on peut
nommer du développement durable.
Les habitants de Tagayet ont compris le
système. Ils ont nommé un conseil
d’administration qui gère chacune des étapes du processus. Depuis ce jour-là, leur compte à la banque a augmenté. Cette année, ils achèteront un plus grand
nombre de sacs de mil. Et ils sont contents!
C’est alors que je pose ma question aux représentants de Tagayet venus me rencontrer à Niamey hier soir :
- Mais, qui garde tout cet argent pendant des
mois? Il n’y a pas de banque là-bas.
- C’est simple, répond Bagno. On donne l’argent aux femmes. Entres elles, elles décident laquelle gardera
l’argent. Les hommes ne savent pas laquelle a
l’argent. Ils réussissent ainsi à décourager les voleurs potentiels qui savent que les hommes n'ont pas d'argent sur eux.
- Et cette femme choisie, où garde-t-elle
tout cet argent? insistai-je.
C’est à ce moment-là que j’ai appris
comment on crée une banque dans le désert....J’ai le goût de vous lancer un défi? La question est:
Imaginez
ce que la femme choisie fait avec l’argent et écrivez vos idées dans les
commentaires ou simplement à mon courriel.
La vérité.... dans le prochain blog.
Ah! Louise, quelle question....Je croyais un peu connaitre les femmes Wodabbés!!!
RépondreSupprimerles sous seraient ils logés dans le corsage (hasardeux) dans le pilon du mortier ou le pied du lit... dans une callebasse?.je donne ma langue au chat. Amitiés de MC Cardon de BXL