Hier, tout l’après-midi, une idée me
hantait : baignade à l’hôtel Terminus. En fin d’après-midi, je me décide à
partir seule pour héler un taxi collectif sur le bord de la route goudronnée.
Dans mon sac à dos, j’entasse mon costume de bain et une serviette.
Le taxi est rempli à craquer. Ici, les taxis sont vraiment communautaires. Vous devinez ce que cela signifie? Le conducteur accepte les passagers jusqu’à pleine
capacité à deux conditions : il vérifie la destination et le prix de la
course. On peut toujours négocier mais
la course moyenne coûte 200 fcfa, ce qui équivaut à 40 sous. Pour me rendre à
l’hôtel Terminus, il me lance : « Deux courses ». J’accepte. Le trajet me coûtera 400 fcfa, donc 80 sous.
L’inconvénient, c’est qu’il reconduit toutes les personnes à bord avant
moi. Tout est parfait! Un tour de ville en bonus!
Dans la piscine, trois enfants, deux filles
et un garçon, jouent dans l’eau.
Aussitôt que j’arrive, ils se précipitent vers moi en m’éclaboussant
d’eau chaude de la piscine et en me bombardent de questions. Fassily, le jeune
garçon de 5 ans m’offre une paire de lunettes afin que je plonge dans l’eau avec
eux, les yeux ouverts. Ils s’amusent à me démontrer toutes les pirouettes
qu’ils connaissent et moi, en revanche, j’organise des courses à la nage ou à
pied à travers la piscine. Le temps
passe bien vite…
Lorsque le barman apparaît avec ma bière bien
froide, je négocie une sortie avec les enfants, ce qui n’est pas chose facile. Je tiens bon. Une fois sortie de l’eau, je
rejoins les parents qui m’invitent aussitôt
à leur table. Et, c’est là que la magie opère.
Ces gens ont créé une ONG aux États Unis et
construisent des forages dans la région d’Abalak. Ils viennent tout juste d’en terminer un dans
un village que je connais, là où la jeep bleue de Sidi Mohammed s'est arrêtée en
2002. Sidi nous avait emmenés de façon
confortable jusqu’à Niamey, Sanda et moi, et je suis arrivée à temps pour
prendre mon avion. (Si vous avez lu mon
livre, c’est le chapitre « La jeep bleue ».)
Lorsque je leur parle du puits de Tagayet,
ils le connaissent bien… C'est à Tagayet qu'ils voulaient faire un forage! Mais les élus d'Abalak ont décidé de faire le forage en pays "Touareg"... Et la conversation nous amène à revisiter ces coins de
désert qui nous sont aujourd’hui interdits.
Bien triste constatation! Nous avons connus les mêmes Peuls. Qui d’autres a vu le puits de Tagayet? Quelles étaient les chances qu’une telle
rencontre se produise à la piscine de l’hôtel terminus aujourd’hui?
Nous avons jasé et pris rendez-vous pour un
repas chez eux le lendemain.
Je vous invite donc à lire sur eux et sur leurs
activités. Voici leur site :
J’ai rencontré Ariane et Denis.
Je continue de croire qu’il n’y a pas de
hasard, que des coincidences...
Ariane, la gaardienne des enfants, Zelika, les enfants et moi après la baignade.
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