Le jardinier d'à côté

Eh oui,  le terrain voisin est un jardin écologique bio cultivé par Geronimo, un maya vraiment typique.  Quoi de meilleur pour nous?  Nous sommes bio, sans gluten et végétariennes...  On avait besoin de ce voisin.

Et, en plus, il est gentil.  Et beau.  Et souriant. Même un peu affectueux...

Geronimo, visiblement fier de son jardin

Chaque matin, il arrive vers 4 heures.  C'est ce qu'il m'a dit.  Je ne vérifie pas à cette heure...  Il profite des heures d'avant le lever du soleil pour arroser.  N'imaginez pas un tuyau d'arrosage... ou quoi que ce soit de moderne, efficace et rapide.  Non!  Pour arroser, il utilise de grandes chaudières blanches auxquelles il a ajouté une poignée avec un morceau de bois rond.  (voir photo)  Sur son terrain, il a creusé un trou, un puits en fait.  Il lance une chaudière dans le trou et elle revient remplie d'eau.  Il répète ce geste des centaines de fois, chaque matin...  Même si cela est difficile, il le fait avec une aisance surprenante.  Il a l'habitude... et ses bras musclés en sont la preuve.

Le puits artisanal

Il prend ensuite chaque chaudière, une à une, et lance l'eau sur les rangs de légumes comme si la chaudière était une faucheuse.  Il ressemble à un faucheur des temps anciens.

Trois des seaux qu'il utilise pour arroser son jardin

Dans un coin du jardin, il exploite une pouponnière de plantes dont il prend grand soin.  Il utilise pour ses "bébés" de petits bacs de styrofoam remplis de bonne terre.

Son jardin est immense.  Il a semé plusieurs légumes, en étages et en rangs, par grands rectangles.  La plante la plus haute, le mais, offre un brin d'ombre à la salade, au kale, au persil, aux radis, aux épinards, à la corriande, et combien d'autres légumes feuillus surtout.  Les tomates seront prêtes dans un mois et demi...  Dommage!  Mais, c'est comme ça.  Le mais?  Dans deux semaines.

Hier, je suis passée dans son jardin pour prendre quelques photos.  Je l'ai trouvé endormi à même le sol sur lequel il avait déposé une vieille couverture.  Je ne l'ai point dérangé... L'après-midi, il vend ses produits aux restaurants des alentours, m'a t-on dit.

Les rangs de salade

Les légumes qu'il ne cultivent pas, on les trouve au marché du village situé un peu plus haut, là ou vivent les locaux.  On y vend de tout ou presque.   Hier, on a acheté des plantains, des lentilles, du riz, des citrons, une papaye, un ananas,  des bananes, des mangues, des tomates...

Chaque jour, c'est la fête pour nos papilles gustatives... nous dégustons des légumes bio fraichement cueillis sur le terrain du voisin et des fruits cultivés dans le voisinage.

Ca goûte la santé!

Merci jardinier!

Louise