Nous quittons San Pedro |
- Pas de problème. Nous avons tout notre temps...
Au débarcadaire, des vendeurs de toutes sortes attendent les touristes... Il n'y a que nous trois. Assaillies, nous tentons par tous les moyens de nous éclipser mais la tâche est difficile, pratiquement impossible. Arrivées à une croisée de chemins, nous tournons vers la gauche pour apercevoir le JOUR DU MARCHÉ.
Vous voulez des tomates? De quelle grosseur? |
Venus de tous les coins environnants, tout le monde a quelque chose à offrir : des denrées de leurs jardins, des objets divers, des viandes, des tortillas, des papas fritas, etc.. En fait, il y a de tout. Lorsqu'on demande du fromage, on nous pointe une entrée presque secrète derrière laquelle on découvre un autre immense marché, intérieur cette fois. Immense! Rempli à craquer!
Marché intérieur (il est immensément plus grand que la photo le démontre) |
Nous réussissons à trouver l'église à travers les minuscules sentiers qui sillonnent les innombrables stands. L'église nous offre un répit bien mérité et combien bénéfique aujourd'hui. J'ai une pensée pour nos églises québécoises qui disparaissent l'une après l'autre, presque à vue d'oeil... Qu'est-ce qui remplacera ces lieux de rassemblement et ces endroits où l'on pouvait faire une pause dans le calme et la sérénité?
Nous nous éloignons ensuite de la foule en empruntant des rues tortueuses et assez insolites. Tout à coup, une route apparaît à l'horizon, une route qui gravit une montagne. Nous demandons à une dame dans un espagnol précaire :
- Où mène cette route?
- Cementario, nous répond-elle.
C'est exactement là que nous voulons aller... Un autre endroit calme!
En montant, nous croisons une classe de maternelle qui est venue faire un pique-nique. La vue sur le lac offre un tout autre point de vue et sans réfléchir une seconde, je dis à Lise et France:
- Regardez! Il y a un lac ici!
Les fous rires éclatent...
Il me faut quelques secondes pour réaliser que nous sommes au lac Atitlan.....
Plus loin le cimetière apparait mais il n'est pas si calme... Plusieurs équipes d'hommes y travaillent. Il semble être en réparation perpétuelle, sinon "éternelle" puisque les dates indiquant les décès sont presque toutes récentes, du moins depuis les années 80. Comment fait-on la gestion des cimetières dans ce pays? Intrigue...
Cimetière de Santiago, en haut de la colline |
En redescendant, une fresque murale attire notre attention. Dans cette ville, contrairement à San Juan, c'est la seule fresque que nous apercevons. Et c'est un homme qui plante des arbres.
"L'homme qui plantait des arbres", version guatémaltèque |
En repassant par le marché, nous en profitons pour faire les achats nécessaires sans trop alourdir nos sacs à dos... Notre meilleure trouvaille restera les avocats géants que nous trouvons dans un des étals à l'intérieur. Nous réussissons à comprendre que ces avocats poussent plus près de la côte du Pacifique. Ici, dans les hauteurs du lac Atitlan, ils sont beaucoup plus petits.
Un avocat de San Pedro et un avocat de Santiago |
Nous rentrons en bateau au son du tonnerre et des éclairs mais accostons avant la pluie torrentielle de fin de journée qui arrosera bien généreusement la nature environnante.
Les fruits et légumes seront heureux!
Une question trotte dans ma tête : à qui réussissent-ils à vendre toutes ces denrées? Chaque famille ou presque possède un ou plusieurs bananiers, des avocatiers, des citronniers, un petit jardin... La vie n'est pas facile et, en même temps, la nourriture est abondante et délicieusement fraîche.
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